Accueil A la une Crise de l’enseignement : «La voie du dialogue reste ouverte»

Crise de l’enseignement : «La voie du dialogue reste ouverte»

 

• Mohamed Ali Boughdiri, ministre de l’Education:  «Nous sommes convaincus de  l’approche participative dans la résolution de tous les problèmes»
• Le S.G. de la  Fédération de l’enseignement de base, Nabil Haouachi : «Le ministère de l’Education a manifesté une ouverture de  dialogue»
Demain, mercredi 1er mars, un  nouveau round de négociations entre le  ministère et la Fédération des professeurs du secondaire

Les appels lancés par les différents partenaires à l’opération éducative à l’adresse de syndicalistes de l’enseignement de base et de l’enseignement secondaire ainsi qu’aux responsables du ministère de l’Education, notamment au ministre Mohamed Ali Boughdiri en sa qualité d’abord de ministre, ensuite d’enseignant et d’ancien syndicaliste, afin que le dialogue et la concertation triomphent des dissensions et de la surenchère et afin aussi que nos enfants évitent une année scolaire blanche comme le veulent certaines parties, sont-ils en train de produire leurs effets, dans le sens que les deux parties syndicale et ministérielle sont ces derniers jours en train d’échanger les déclarations en insistant sur la nécessité de parvenir à une solution consensuelle qui puisse, d’une part, satisfaire aux revendications légitimes des instituteurs et des professeurs de l’enseignement  secondaire et qui prenne, d’autre part, en  considération les capacités financières du ministère de l’Education ?

Demain, mercredi 1er mars, comme déjà annoncé (voir La Presse du samedi 25 février), se tiendra un nouveau round de négociations entre la Fédération générale de l’enseignement secondaire et le ministère de l’Education dans une ambiance marquée par deux événements importants dont il importe de tirer les enseignements.

D’abord, la décision prise par les participants à la réunion de la commission administrative sectorielle (relative à l’enseignement secondaire) tenue le jeudi 24 février 2023 à Hammamet.

La décision en question, faut-il le rappeler, a mis fin à l’attente crispée sur la possibilité de voir l’année scolaire 2022-2023 déclarée blanche au cas où les mêmes membres de la commission administrative sectorielle décideraient que les professeurs boycottent les examens du deuxième trimestre de l’année scolaire en cours.

Finalement, le bon sens et la primauté de l’intérêt de nos enfants ont prévalu et il a été décidé que les examens ne seront pas boycottés. Toutefois, les notes relatives à ces mêmes examens ne seront pas remises à l’administration comme ce fut le cas pour les notes concernant le premier trimestre auxquels l’administration n’a pas pu accéder mais qui ont été remises aux élèves.

Et cette décision a été prise dans l’attente des conclusions qui pourraient sanctionner ou couronner la séance de négociations prévue demain au ministère de l’Education.

Ensuite, la déclaration livrée, le vendredi 24 février 2023, à une radio privée par Mohamed Ali Boughdiri qui a souligné textuellement: «Il n’est pas question que l’année scolaire 2022-2023 soit une année blanche. Nous parviendrons à une solution consensuelle avec la Fédération générale de l’enseignement secondaire».

Le syndicat des instituteurs optimiste

A l’approche des négociations avec les professeurs du secondaire, il paraît que le syndicat général des instituteurs (enseignement de base) a lui aussi décidé d’opter pour le dialogue avec le ministère de tutelle.

Le ministre de l’Education Mohamed Ali Boughdiri de récidiver dans le bon sens, en déclarant, hier, lors d’une visite d’inspection à l’école primaire de Raoued I : «Nous parviendrons sûrement à un accord avec la partie syndicale tant que la voie du dialogue est ouverte et que les négociations se poursuivent».

Pour sa  part, Nabil Haouachi,  secrétaire général  de la Fédération de  l’enseignement de base, relève «une ouverture au dialogue auprès du ministère de l’Education». Toutefois, souligne-t-il, «les revendications matérielles demeurent insatisfaites.

Et il appartient aux membres de la commission administrative de l’enseignement de base de prendre, à l’issue de leur réunion à Hammamet, lundi 27 février, les décisions appropriées», précise-t-il.

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